La compétition a-t-elle changé ma façon de voler en cross-country ?

Par JP Robert Vandenbegine, président du comité de compétition HPAC/ACVL

Bien qu’une grande partie de ce sujet puisse s’appliquer à d’autres disciplines de compétition et évidemment au delta, avant de commencer, il convient de mentionner que je suis un pilote de parapente et que mon type de compétition est la course XC, également appelée « course au but ».

Souvent, les pilotes que je rencontre me posent des questions sur la course ou se demandent pourquoi je fais certaines choses qu’ils n’ont pas l’habitude de voir ou de faire. Après de nombreuses années de course dans différents pays et sur différents terrains, il est évident que la course a changé mon comportement pour le mieux. Au cours de plusieurs bulletins d’information de la HPAC/ACVL, je partagerai ce que j’ai appris en compétition et que j’applique à mes vols de distance. J’aborderai divers sujets, tels que la préparation mentale et physique, le vol seul et en groupe, la création de plans de vol, la gestion des récupérations, la lutte contre la fatigue, les tactiques de vol et la gestion des instruments. Le sujet est vaste, mais avec le recul, je constate que la compétition m’a beaucoup apporté et je serai heureux d’en parler si nous nous rencontrons. En attendant, je vais vous donner quelques pistes, en espérant qu’elles vous seront utiles ou qu’elles déclencheront en vous une nouvelle vocation.

Voler seul ou en groupe ?

La tentation est parfois grande de planifier un vol XC en solo, ou d’aller plus loin ou plus vite que les autres, parce que l’on connaît mieux le terrain ou que l’on a une meilleure aile. J’ai l’habitude de voler avec 100 ou 150 autres pilotes sur la même course. L’une des règles d’or que j’ai apprises en compétition est que le groupe l’emporte presque toujours sur l’individu, et qu’il est donc important de ne pas s’isoler. Pour le vol XC, dans la mesure du possible et malgré les différences d’équipement, de compétences ou d’expérience, nous nous organisons pour voler en groupe (2 à 5 pilotes), ce qui demande un peu d’organisation la veille et parfois de la patience dans les airs. Mais un groupe bien entraîné est souvent très efficace avec ses trajectoires de ratissage pour trouver le thermique, le marquage d’une ascendance par un pilote pendant que les autres essaient de trouver le noyau ou une meilleure ascendance à proximité, la gestion des basses couches, le choix des options, l’optimisation des lignes de vol et, surtout, l’encouragement mutuel qui améliore nettement la motivation dans les moments les plus difficiles. Enfin, il n’y a rien de plus satisfaisant qu’une arrivée au but à plusieurs, ou, quand cela se passe autrement, de voir apparaître dans le ciel un pilote qui vient se poser près de vous après de longues heures de vol. Voler en groupe permet un débriefing plus objectif après le vol et tout le monde gagne en expérience. Apprendre à voler avec d’autres est l’un des facteurs clés de la progression, cela réduit le stress, augmente la sécurité et renforce l’apprentissage par mimétisme.

Règle n° 1 : Le groupe gagne toujours

Règle n°2 : Apprendre à voler ensemble pour mieux progresser

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